Incontournables cet hiver, les cheminées à éthanol pourraient bien voir leur succès vaciller. La Commission de Sécurité des Consommateurs vient de dénoncer de sérieux risques sanitaires et l’UFC-Que choisir demande, elle, l’arrêt immédiat de commercialisation de ces produits.
Objets de pure décoration ou chauffage d’appoint, les cheminées à éthanol sont aujourd’hui pointées du doigt par la Commission de Sécurité des Consommateurs. Se basant sur les tests du Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE), la CSC met en cause les risques d’incendie et d’intoxication au monoxyde de carbone avec ces foyers.
Trop inflammable
Selon la CSC, ces appareils pourraient provoquer de "graves brûlures". Un danger qui serait particulièrement élevé lorsque l’on rallume "un appareil encore chaud" car il dégage, entre autres, des évaporations gazeuses d’alcool.
La Commission recommande aussi aux personnes ayant acquis ces appareils "de ne pas les utiliser dès lors qu’ils ne sont pas équipés des dispositifs de sécurité [...] en particulier d’un détecteur de monoxyde de carbone".
Une "bombe à retardement"
Plus radicale, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a aussitôt demandé au Gouvernement d’interdire la commercialisation des foyers à éthanol "tant qu’aucune norme spécifique ne sera édictée".
Considérant que "les arguments promotionnels des fabricants [...] ne sauraient masquer les risques graves pour la sécurité des consommateurs", l’association a même qualifié ce type de foyers de "véritable bombe à retardement".
L’autorité administrative indépendante, chargée de veiller à la sécurité des consommateurs, rappelle que pas moins de 240.000 appareils fonctionnant à l’éthanol auraient été vendus en France depuis trois ans
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